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Genealalie
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26 novembre 2007

Une journée aux archives

Haaa... aller passer une journée aux Archives Départementales de Rouen...
 
Avant la visite aux Archives, on prépare le terrain des recherches. On commence par déterminer le village et la date approximative des actes que l'on va rechercher. Et aussi le panel de noms pour ne pas passer à côté du décès d'une soeur ou d'une tante.
 
C'est qu'il faut bien se rendre compte qu'une visite aux Archives, c'est terriblement rare et précieux. Il faut prendre un jour de congé, partir de la maison très tôt, avec sandwich et tout. Mais aussi, arriver à avoir un lecteur de microfilm sur place, en réservant sur le net ou par téléphone. Bref, c'est un vrai parcours du combattant pour une journée de bonheur à une heure de route de la maison.
 
Sur place, on sort la bobine de microfilm du village, à la période choisie et l'aventure commence. Moi je procède comme ça, mais d'autres doivent faire autrement, je n'en sais rien. Je vais d'abord à la fin de la bobine, vers les dates les plus récentes. Comme ça je pars de ce que je connais, le mariage le plus souvent, et je remonte le temps. Je note donc dans mon cahier tout ce que je rencontre et qui pourrait avoir un lien. C'est à dire que si je vois un mariage entre un Anquetil et une autre famille, je le note, même si je n'ai jamais rencontré cette famille. Idem pour les décès ou les naissances. Dès qu'il y a un nom familier, je note.
 
On a des périodes "actives", les enfants se marient et font des enfants. Puis il y a un creux, le temps que tout ce petit monde grandissent. Avec de temps en temps un décès. Et ça recommence. Il faut donc scanner sur le microfilm des périodes assez longues pour avoir toute l'actualité d'une famille sur une période normale.
 
Là où l'angoisse monte, c'est quand la période "calme" s'éternise. Pas un mariage, pas une naissance, rien. Et là, on se demande : et s'ils avaient déménagé ? Et s'ils venaient d'une autre paroisse, d'un autre village ?... Alors on continue à scanner les actes, les yeux tirent un peu mais on se dit : ils se sont mariés tard, il est parti à la guerre...  Si ce n'est pas le cas, glups, ils viennent d'où nos gars là ? Relecture rapide des notes, c'est écrit sur les actes de mariage souvent : "de cette paroisse" ou "de la paroisse de...", ce qui permet de changer de bobine de microfilm et de repartir. Personnellement, j'aime bien quand ils ne changent pas de village du tout !
 
On entend souvent dire que "avant la Révolution on ne peut pas faire de recherche, que tout a été détruit". Heu non, pas du tout. Ce qui a changé, c'est que avant il n'y avait pas de Mairie et tout. En gros c'étaient les curés qui prenaient note des baptêmes, mariages et inhumations. Après, c'est le Maire. Mais c'est tout.
 
La grande difficulté, c'est que plus on remonte dans le temps plus ils écrivent "mal". Au siècle dernier, on a de belles lettres, avec des mentions dans la marge, des récapitulatifs en fin d'année avec la liste des naissances, mariages et décès de l'année. C'est dire si ça fait gagner du temps. Mais plus on remonte, plus on perd tout ça. Le papier est rare et cher, les actes se suivent, sans marge et souvent même sans espace pour les signatures. Ce qui signifie qu'il faut lire tous les actes. Et ça, ça prend beaucoup, beaucoup de temps. Environ une heure pour deux années. Mieux vaut ne pas se tromper de village au départ ! J'utilise une méthode toute simple : si l'acte est long : c'est un mariage, ça vaut le coup de bien lire, il y a plein d'informations à la clé. Si l'acte est court, c'est un bapteme ou un décès. Souvent, l'information avec le nom de la personne est sur la deuxième ou la troisième ligne, sur le début de l'acte il y a les formules courantes (voir l'article sur les transcriptions d'actes).
 
Après une journée sur les lecteurs de microfilms (j'essayerai de trouver une photo d'une salle de lecture), il faut essayer d'imaginer l'état d'ahurissement dans lequel je me trouve. Un peu hypnotisée par le défilement des actes sur l'écran, le cerveau tout bouillant de n'avoir décroché que pendant 20mn pour aller faire une pause sandwich-café. Sans oublier la frustration de se dire qu'on aurait pu y passer le triple du temps et envier les retraités du coin qui ont la possibilité de venir plus souvent. Et hop, retour à la maison (1 bonne heure de route) avant la deuxième partie de l'aventure : mettre tout ça au propre.
 
  Maso ? sans doute, mais attention, c'est très contagieux !!

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